Marie Klock (France)
A l’ombre des bunkers en fleurs, Marie Klock a appris puis oublié le piano. De 2014 à 2020, elle a joué dans des groupes dont certains n’ont jamais quitté leur cave natale et d’autres ont plombé à jamais son bilan carbone. Depuis, elle chante ses propres chansons en s’accompagnant avec ce qu’elle trouve dans les greniers. Il y est question autant de solitude que d’insectes et de rats. En 2024, elle a rendu hommage à feu le poète Damien Schultz en musique et en cris (Damien est vivant) et elle s’est adonnée au n’importe quoi suprême en duo avec l’expérimentatrice turque Anadol (La grande accumulation), deux albums sortis sur le label allemand Pingipung.
Télérama peine à l’assigner à un genre et estime que «ce n’est en tout cas pas de la musique lisse et les paroles le sont encore moins», sur France Inter on la qualifie d’«OVNI», tandis que Gonzaï la situe «à des années lumières de l’univers Colgate de Taylor Swift», estimant que «Marie Klock impose pourtant lentement une autre façon d’entendre la pop». Elle-même ne sait pas trop ce qu’elle fait mais les gens lui parlent souvent de Katerine et de Brigitte Fontaine alors bon.
Comme tout le monde, elle a consacré ces derniers mois à une crise existentielle tout en essayant de ne pas trop regarder les infos, ce qui n’est pas évident quand on est journaliste (hélas, elle est journaliste). Que présentera-t-elle sur scène à l’issue de cette grande remise en question ? Des reprises de Daniel Balavoine ? Un spectacle de tambourin ? Tout est possible.